Le barrage des Gloriettes fascine par sa situation exceptionnelle dans le cirque d’Estaubé, au cœur du Parc national des Pyrénées. Ce lac artificiel aux eaux turquoise, construit en 1952, offre un cadre grandiose pour les randonneurs et amoureux de nature. Entre prouesse technique et préservation environnementale, ce site emblématique des Hautes-Pyrénées propose des activités variées dans un décor montagnard préservé.
Un site grandiose et accessible, entre patrimoine et nature

Perché à 1 668 mètres d’altitude, le barrage des Gloriettes s’impose comme un véritable joyau pyrénéen. Son lac artificiel de 54 hectares tranche avec la rudesse minérale du cirque qui l’entoure, créant un contraste saisissant entre l’œuvre humaine et la nature sauvage.
Quels paysages et caractéristiques marquent le barrage des Gloriettes ?
Le cirque d’Estaubé forme un amphithéâtre naturel spectaculaire autour du lac artificiel. Les eaux turquoise reflètent les parois calcaires qui culminent à plus de 3 000 mètres, notamment le pic du Marboré et la Brèche de Roland. Cette retenue d’eau de 17 millions de mètres cubes s’étend sur 2,7 kilomètres de longueur.
La faune locale prospère dans cet environnement préservé : marmottes, isards et vautours fauves évoluent librement. La flore alpine s’épanouit sur les berges, avec des espèces endémiques des Pyrénées comme la raiponce de Gaudin ou l’androsace des Pyrénées.
Comment rejoindre le site et organiser sa visite facilement ?
L’accès s’effectue depuis Luz-Saint-Sauveur par la D921, puis la D176 vers Héas sur 12 kilomètres. La route serpente à travers la vallée de Barèges jusqu’au parking terminal des Gloriettes, situé à 1 650 mètres d’altitude.
Un sentier balisé de 15 minutes relie le parking au barrage. Ce chemin familial, accessible aux poussettes tout-terrain, offre déjà des vues remarquables sur la Gave d’Estaubé. Le site dispose de panneaux d’information sur l’histoire et l’écologie locale.
Entre prouesse technique et enjeux environnementaux

L’ouvrage témoigne de l’ingénierie française d’après-guerre et s’inscrit dans une démarche de gestion durable des ressources hydriques pyrénéennes. Sa conception répond à des défis techniques majeurs tout en préservant l’équilibre écologique fragile de la haute montagne.
Construction du barrage des Gloriettes : quels objectifs initiaux en 1952 ?
Le barrage-voûte en béton, haut de 45 mètres et long de 140 mètres, fut édifié pour réguler les crues de la Gave d’Estaubé. Cette construction répondait aux besoins d’irrigation des vallées en aval et à la production hydroélectrique naissante dans les Pyrénées.
Les travaux, menés par l’entreprise Sainrapt et Brice, mobilisèrent 300 ouvriers durant trois ans. L’acheminement des matériaux par téléphérique depuis Héas constitua un défi logistique remarquable pour l’époque. Le coût total s’éleva à 2,5 milliards de francs de 1952.
La gestion de l’eau et de l’environnement, un équilibre délicat
La gestion moderne du barrage concilie production énergétique et préservation écologique. Un débit réservé minimum de 150 litres par seconde garantit la survie des écosystèmes aquatiques en aval. Les lâchers d’eau suivent un calendrier strict pour respecter les cycles de reproduction de la faune.
Le niveau du lac varie selon les saisons : plein en juin après la fonte des neiges, il peut baisser de 20 mètres en automne. Cette variation naturelle favorise la biodiversité des berges et permet l’entretien des installations techniques.
Activités, randonnées et émotions autour du lac
Le barrage des Gloriettes constitue un point de départ privilégié pour explorer la haute montagne pyrénéenne. Les activités s’adaptent à tous les niveaux, des promeneurs occasionnels aux alpinistes confirmés.
Quelles balades et randonnées faire au barrage des Gloriettes ?
Le tour du lac (2h30, facile) longe les berges sur 6 kilomètres avec un dénivelé minimal. Ce sentier familial révèle des points de vue changeants sur le cirque et permet d’observer la faune en toute quiétude.
Pour les randonneurs aguerris, la montée au refuge d’Estaubé (4h, difficile) offre 800 mètres de dénivelé positif. L’itinéraire traverse des paysages variés : forêt de pins à crochets, pelouses alpines et chaos rocheux. Le refuge, perché à 2 340 mètres, domine majestueusement le lac.
L’ascension du pic des Gloriettes (2 777 mètres) constitue un objectif ambitieux pour les marcheurs expérimentés. Cette randonnée de 7 heures dévoile un panorama exceptionnel sur la chaîne frontalière franco-espagnole.
Observation, pique-nique et photographie : quelles activités incontournables ?
Les berges du lac accueillent idéalement les pique-niques familiaux. Plusieurs aires aménagées disposent de tables en bois et d’abris contre le vent. L’eau limpide reflète parfaitement les sommets, créant des compositions photographiques saisissantes.
L’observation de la faune se pratique tôt le matin ou en fin de journée. Les marmottes sortent nombreuses sur les pelouses, tandis que les isards fréquentent les pentes rocheuses. Des jumelles permettent d’apercevoir les vautours fauves planant au-dessus du cirque.
Les photographes apprécient particulièrement les heures dorées : le lever de soleil illumine progressivement les parois calcaires, tandis que le coucher embrase les eaux du lac. Les reflets changent selon l’orientation de la lumière et les conditions météorologiques.
Précautions, conseils pratiques et respect du site
La fréquentation croissante du site nécessite une approche responsable pour préserver ce patrimoine naturel exceptionnel. Quelques règles simples garantissent une expérience réussie dans le respect de l’environnement montagnard.
Comment préserver le charme du site face à l’affluence des visiteurs ?
La baignade est strictement interdite dans le lac pour des raisons de sécurité et de préservation de la qualité de l’eau. Les températures restent froides toute l’année (maximum 15°C en été) et les berges pentues présentent des risques de chute.
Certaines zones sensibles font l’objet d’une protection renforcée durant les périodes de nidification. Le piétinement des pelouses alpines fragilise ces écosystèmes qui nécessitent plusieurs décennies pour se reconstituer. Les chiens doivent rester tenus en laisse pour ne pas déranger la faune sauvage.
Le stationnement sauvage dégrade les milieux naturels. Le parking officiel, payant en haute saison, suffit largement aux besoins des visiteurs. Les camping-cars et caravanes ne sont pas autorisés à stationner la nuit sur le site.
Quels conseils pour une expérience réussie autour du barrage des Gloriettes ?
| Période | Conditions | Conseils | 
|---|---|---|
| Mai-Juin | Fonte des neiges, lac plein | Vêtements chauds, crampons possibles | 
| Juillet-Août | Affluence maximale | Arrivée avant 9h ou après 17h | 
| Septembre-Octobre | Couleurs automnales, niveau bas | Conditions idéales pour la photographie | 
L’équipement recommandé comprend des chaussures de randonnée, une veste coupe-vent et de la crème solaire (réverbération importante). La météo change rapidement en montagne : consulter les prévisions avant le départ s’avère indispensable.
Pour éviter l’affluence estivale, privilégier les visites en semaine ou très tôt le matin. Le site révèle alors toute sa sérénité, permettant une communion authentique avec la nature pyrénéenne. Un thermos de boisson chaude et des jumelles complètent idéalement l’équipement pour profiter pleinement de cette escapade montagnarde exceptionnelle.
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