Le viaduc de la calanque du Jonquier se dresse comme un témoin silencieux de l’épopée ferroviaire provençale, offrant aujourd’hui l’un des panoramas les plus saisissants de la Côte Bleue. Cette merveille d’ingénierie du début du XXe siècle fascine par sa position spectaculaire au-dessus des eaux turquoise méditerranéennes. Entre patrimoine industriel et nature sauvage, ce site unique attire randonneurs, photographes et amoureux d’histoire qui viennent découvrir ses secrets bien gardés.
À la découverte du viaduc de la calanque du Jonquier

Perché entre ciel et mer, le viaduc de la calanque du Jonquier incarne parfaitement la rencontre entre l’audace humaine et la beauté brute de la nature méditerranéenne. Ce pont ferroviaire abandonné est devenu un symbole de la région, attirant chaque année des milliers de visiteurs venus admirer son architecture remarquable et les paysages exceptionnels qu’il révèle.
Pourquoi le viaduc de la calanque du Jonquier attire-t-il autant de visiteurs
L’attrait du site réside dans sa position unique qui offre des vues panoramiques sur la Méditerranée et les calanques environnantes. Les photographes apprécient particulièrement les jeux d’ombre et de lumière qui se dessinent sur l’arche de pierre au fil des heures. Les randonneurs trouvent ici un objectif de balade accessible, tandis que les passionnés d’architecture industrielle viennent étudier cette prouesse technique du début du siècle dernier.
Le caractère sauvage et préservé de la calanque ajoute à son charme. Contrairement à d’autres sites touristiques de la région, le viaduc du Jonquier a conservé son authenticité, offrant une expérience de découverte loin des foules.
L’importance historique du viaduc sur la ligne de la Côte Bleue
Construit entre 1908 et 1915 dans le cadre de la ligne ferroviaire de la Côte Bleue, le viaduc témoigne d’une époque où les ingénieurs repoussaient les limites du possible. Cette ligne reliait Miramas à Marseille en longeant le littoral, défiant une topographie particulièrement accidentée.
Le viaduc du Jonquier représentait un défi technique majeur : franchir une calanque profonde tout en résistant aux embruns marins et aux vents violents du mistral. Sa construction a nécessité des techniques innovantes pour l’époque, notamment l’utilisation de béton armé et l’adaptation aux contraintes géologiques du calcaire urgonien.
Origine du nom « calanque du Jonquier » et secrets de cette crique
Le nom « Jonquier » trouve son origine dans la végétation caractéristique des lieux. Les joncs marins qui poussent naturellement dans cette crique ont donné leur nom au site. Cette appellation évoque la flore méditerranéenne typique qui colonise les zones humides proches du littoral.
La calanque cache plusieurs grottes marines accessibles uniquement par mer calme, ainsi que des formations rocheuses sculptées par l’érosion. Ces abris naturels servaient autrefois de refuge aux pêcheurs et aux contrebandiers qui profitaient de la discrétion du lieu.
Accéder au viaduc et explorer la calanque du Jonquier

La découverte du viaduc et de sa calanque nécessite une préparation minimale, mais les récompenses sont à la hauteur de l’effort. Plusieurs options s’offrent aux visiteurs selon leur niveau et leurs envies d’exploration.
Quels sont les meilleurs itinéraires pour rejoindre le viaduc à pied
Le sentier principal démarre depuis le village d’Ensuès-la-Redonne, suivant un parcours balisé de 3 kilomètres environ. Ce chemin traverse la garrigue typique avant de rejoindre le littoral. Comptez 45 minutes de marche à allure modérée.
Un itinéraire alternatif part de la gare de La Redonne, en suivant partiellement l’ancienne voie ferrée. Cette option plus courte (2 kilomètres) convient particulièrement aux familles avec enfants. Le sentier est bien entretenu et offre plusieurs points de vue remarquables en chemin.
Pour les plus sportifs, un sentier côtier permet de relier plusieurs calanques en une journée, incluant le viaduc du Jonquier dans un circuit plus ambitieux de 8 kilomètres.
Peut-on accéder à la calanque en voiture, et où se garer sans risque
L’accès direct en voiture au viaduc est strictement interdit pour préserver l’environnement naturel. Le stationnement le plus proche se situe au village d’Ensuès-la-Redonne, où plusieurs parkings publics sont disponibles gratuitement.
Un parking payant existe également près de la gare de La Redonne, particulièrement pratique pour ceux qui arrivent en train. Ce stationnement sécurisé évite les risques de dégradation souvent rencontrés sur les parkings sauvages.
Il est essentiel de respecter les zones de stationnement autorisées, car les amendes sont fréquentes et les véhicules mal garés peuvent être verbalisés ou même mis en fourrière.
Les points d’observation les plus spectaculaires du viaduc et de la Méditerranée
Le belvédère principal se trouve sur la rive ouest de la calanque, offrant une vue frontale sur l’arche du viaduc. Ce point de vue permet d’apprécier pleinement les proportions de l’ouvrage et son intégration dans le paysage.
Un second point d’observation, situé en contrebas près de l’eau, révèle la perspective depuis la mer. Cette position permet de comprendre les défis techniques relevés par les constructeurs et d’admirer le reflet du viaduc dans les eaux claires.
Pour les couchers de soleil, la corniche est offre un cadrage exceptionnel avec le viaduc en silhouette sur les derniers feux du jour. Ce spot photographique nécessite cependant une bonne condition physique pour l’atteindre en sécurité.
Particularités naturelles et patrimoine autour du viaduc
L’environnement du viaduc de la calanque du Jonquier constitue un écosystème méditerranéen remarquable, où la richesse de la biodiversité côtoie les vestiges de l’activité humaine passée.
Faune et flore emblématiques de la calanque du Jonquier
La végétation méditerranéenne domine le paysage avec ses pins d’Alep, chênes kermès et formations de garrigue. Au printemps, la floraison des cistes, lavandes sauvages et romarins transforme les abords du viaduc en un jardin naturel parfumé.
Côté faune, les lézards ocellés profitent des rochers chauffés par le soleil, tandis que les oiseaux marins nichent dans les anfractuosités des falaises. Les goélands leucophées et les cormorans huppés sont régulièrement observés, notamment au moment des migrations.
Dans les eaux de la calanque, la posidonie océanique forme des herbiers essentiels à l’écosystème marin. Ces prairies sous-marines abritent une multitude d’espèces de poissons méditerranéens et contribuent à la clarté exceptionnelle de l’eau.
Quels sont les risques à connaître pour préserver ce site naturel rare
La fragilité de l’écosystème impose certaines précautions aux visiteurs. Le piétinement répété peut endommager la végétation rare, notamment les espèces endémiques qui poussent dans les fissures rocheuses.
Les périodes de nidification des oiseaux marins (mars à juillet) nécessitent une vigilance particulière. Il est recommandé d’éviter les zones de falaises et de maintenir un niveau sonore modéré pour ne pas perturber la reproduction.
Le risque d’incendie reste permanent en période estivale. Tout feu est formellement interdit, et il est essentiel de repartir avec ses déchets pour maintenir la propreté du site. Les mégots de cigarettes, particulièrement dangereux, doivent être éteints et emportés.
Une légende locale : anecdotes et histoires oubliées du viaduc
Selon les anciens du village, certaines nuits sans lune, on peut encore entendre le sifflement fantôme des trains qui traversaient autrefois le viaduc. Cette légende, transmise de génération en génération, témoigne de l’attachement des habitants à ce patrimoine industriel.
Une histoire moins connue raconte qu’en 1943, des résistants locaux utilisaient les grottes de la calanque comme cache d’armes. Le viaduc servait alors de point de repère pour les parachutages nocturnes, sa silhouette distinctive étant visible depuis la mer même par nuit noire.
Les anciens cheminots évoquent également les défis quotidiens de l’entretien du viaduc face aux assauts des embruns et du mistral, nécessitant des interventions périlleuses au-dessus du vide.
Préparer sa visite entre histoire et nature
Une excursion réussie au viaduc de la calanque du Jonquier se prépare en amont pour profiter pleinement de ce site exceptionnel tout en respectant son caractère préservé.
Conseils pratiques pour une excursion responsable dans la calanque
L’équipement de base comprend des chaussures de marche avec semelles adhérentes, indispensables sur les passages rocheux. Prévoyez au minimum 1,5 litre d’eau par personne, car aucun point d’eau n’existe sur le site.
La protection solaire est cruciale : chapeau, lunettes et crème solaire haute protection sont essentiels, la réverbération sur les rochers blancs étant particulièrement intense. Une petite trousse de premiers secours peut s’avérer utile pour les éraflures mineures.
| Équipement | Indispensable | Recommandé |
|---|---|---|
| Chaussures | Semelles adhérentes | Montantes |
| Eau | 1,5L minimum | 2L en été |
| Protection | Crème solaire | Chapeau + lunettes |
Respectez la signalétique locale et restez sur les sentiers balisés. Les zones interdites sont délimitées pour protéger la faune et la flore, mais aussi pour votre sécurité face aux risques de chutes de pierres.
Le viaduc et la calanque du Jonquier, une escapade en toute saison
L’automne et le printemps offrent les conditions idéales pour la visite : températures clémentes, lumière dorée et affluence réduite. Le printemps révèle particulièrement la richesse florale du site, tandis que l’automne sublime les couleurs de la garrigue.
L’été, malgré la chaleur, reste attractif pour les amateurs de baignade dans les eaux cristallines de la calanque. Privilégiez alors les visites matinales ou en fin de journée pour éviter les heures les plus chaudes.
L’hiver, souvent négligé, peut réserver de belles surprises avec une lumière particulièrement pure et des panoramas dégagés. Attention cependant aux conditions météorologiques qui peuvent rendre les sentiers glissants après les pluies.
Le viaduc de la calanque du Jonquier représente bien plus qu’un simple vestige industriel : c’est un symbole de l’harmonie possible entre création humaine et beauté naturelle. Cette merveille de la Côte Bleue continue d’émerveiller les visiteurs par sa majesté silencieuse et les trésors naturels qu’elle révèle. En respectant ce patrimoine fragile, chacun peut contribuer à préserver ce joyau pour les générations futures, tout en vivant une expérience inoubliable au cœur de la Méditerranée provençale.
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